Le mot dépendance est souvent associé à quelque chose de très négatif, la dépendance affective ou amoureuse l’est d’autant plus. Dans une société qui prône la liberté, l’autonomie, le do it yourself, dépendre d’un autre peut engendrer beaucoup d’angoisse ou de colère et pousser à voir un psychologue. N’est-ce pas le nourrisson qui, seul, aurait le droit d’être dépendant ? On parle d’ailleurs souvent de sevrage d’une relation de dépendance affective ou amoureuse comme s’il s’agissait d’une addiction à un produit. Cette dépendance est-elle la cause d’un sentiment d’être victime d’une relation toxique ? Est-ce par manque de confiance en soi que l’être attend autant de preuves d’amour et de soutien ?
Comment s’exprime la dépendance affective
Le sentiment de dépendance est souvent présenté comme se soutenant d’une peur : peur de l’abandon, de décevoir, de la solitude, de trahir. Mais aussi d’un besoin, besoin d’être rassuré, entendu, aimé, reconnu. L’ Autre est partout, celui dont il faut s’assurer la permanence, le soutient, l’amour. Qu’il s’agisse d’une relation amoureuse ou amicale, le sentiment de dépendance est une alerte adressée au Moi pour dire que quelque chose ne va pas. Pour autant, la première impression est souvent de ne pas pouvoir faire autrement bien que ces relations soient fréquemment intenses voire orageuses. Force est de constater que ces amitiés ou relations amoureuses finissent toujours par être source de souffrance et c’est ce qui pourra mener à vouloir rencontrer un psychiste – psychologue, psychothérapeute, psychiatre – voire un psychanalyste.
Soigner une dépendance affective avec un psy
Rencontrer un psy, éventuellement un psychologue, peut permettre de parler, d’exprimer sa souffrance, d’être entendu dans ce qui se répète dans ces relations de dépendance qui apportent leur lot de sentiments négatifs d’être victime, dans une situation de soumission, d’assujettissement ou qui peuvent pousser à une jalousie maladive et à une volonté de contrôle. Soigner une dépendance affective peut alors sembler nécessiter de reconstruire sa confiance en soi, sa capacité à prendre des décisions seule ou encore de cultiver son estime de soi. La psychanalyse ouvre, quant à elle, à un autre champ de lecture du symptôme. La dépendance, au-delà d’être contrée, se doit d’être prise au sérieux en ce qu’elle dit une vérité de la condition humaine. Cette reconnaissance peut permettre ensuite de sortir de l’aliénation avec laquelle l’être est aux prises et qui se passe à l’intérieur même de lui-même.
Débuter une psychothérapie pour problème de dépendance affective
Vaincre un problème de dépendance affective et ne plus vouloir souffrir peut pousser à engager une psychothérapie. Par l’association des pensées, le patient pourra dévoiler les enjeux de ce schéma relationnel qui se répète parfois depuis de nombreuses années. Enjeux d’amour, de haine, d’emprise seront examinés sous un nouvel éclairage. Sortir d’une position de victimisation ou reconnaître l’exigence excessive, pourra aussi réveiller un désir de savoir sur ce qui a pu pousser à la formation de ces mécanismes relationnels. La psychanalyse, si l’être en est d’accord, peut alors permettre de construire une autre manière d’être au monde et d’être dans le monde avec les autres et surtout avec soi-même. Ainsi, de victime, blessé ou tyrannique, le Moi de l’être pourra se dégonfler et les exigences internes s’apaiser jusqu’à permettre de ne plus souscrire aux mêmes répétitions infernales.
Si vous souhaitez débuter une psychothérapie pour un problème de dépendance affective, contactez Diane Merakeb, psychothérapeute à Paris 17 au 0173772099.
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